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en made in moi - Page 27

  • En libre coeur au bord des lèvres ...

    J ‘ai honte.

     

    Tout autours de moi me semble bien gris et froid .

    Tous me semblent bien mornes et rogues.

     

    Et moi ?

    Moi, je suis heureuse.

    Heureuse de ces petits riens, de ces grands beaucoup existants car tu es là.

     

    Je m’en promène en cœur léger, en âme apaisé, comme protégée au creux de ces tourmentes que le vent pourtant ne manque pas d’apporter devant ma porte, agacé de ne pouvoir rentrer.

     

    Mon cœur est hissé, comme mon âme, au presque parfait que tu conjugues allégrement, m’habillant de la forme exemplaire en juste exception de toi.

    Tout ce que je suis n’est que désir pour toi.

     

    Cela semble léger comme attitude n’est-ce pas ?

    L’on pourrait m’espérer plus inquiète ou soucieuse de l’avenir si moche décrit partout.

    Et bien non.

    Je ne suis qu’amour, entendant le murmure incessant de la vie qui trouve toujours son chemin vers le soleil, vibrant en ta lumière, baignant en ta douceur, buvant l’exquis élixir de vie, gorgée du sentiment d’existence.

     

    Tu fais que je ressens resplendir et non étioler ce monde, quoiqu’on en dise bien né, me conférant cette liberté inattendue et convoitée de la factualité de tous les meilleurs possibles même si l’idéal modélisé tend au plus prés du zéro, en clef des secrets.

     

    Je glisse un « n’oublies pas que je t’aime » à toi qui me lis à livre ouvert, si merveilleusement relié à ces infinies douceurs inventées par toi et, bien sûr, je ne devrais pas, me montrant alors comme la ravissante idiote que l’on attend d’une amoureuse, avec ces « ho » et ces « ha » en bouche formés au plus profond savoureux, balançant ses petites fesses en espérant quelles soient douces, perchée en absolue légèreté de l’être en déraison d’aimer certes, cependant, au sein de la joliesse la plus exquise en xxl.

     

    Alors?

     

    Non, je n’ai pas à rougir ou bien dans sa version rose, celle accordée au plaisir, à celui d’être avec toi.

     

    Je déclare mon amour, mais peut être est ce trop solennel, pourtant tant pis, je me lance hop là, que dans ce monde devenu si bas, je suis à toi, je ne veux que toi, simplement toi...

     

     

     

    -« ......Et là-dessus, cette femme fait une espèce de grimace, sa bouche se tortille en diable et elle se met à rendre tripes et boyaux comme ça, là, au milieu du wagon de ce métro presque bondé.

    Te rends tu compte ?

    Elle était bourrée!

    Moi, j’ai eu de la chance, mais l’autre fille devant moi, elle en a eu plein ses Louboutin …

    Beurk ?

    Oui, oui, tu as raison …

    Il faut que je raccroche, je suis arrivée.

    Je te rappelle toute à l’heure.

    Bisous. »

     

     

    Morale ?

    Il faut toujours se méfier d’une fille trop en rosé, cela peut faire tâche dans n’importe quel pan du ka(r)ma.

     

     

     

    - « Que veux tu ?

    -  Uniquement toi. »

  • En libre éveillée de vie ...Ou presque...

    J’ai mal.

     

    De celui qui vous cloue au tapis en papillon naturalisé épinglé sur planchette, bien exposé, joliment encadré.

    De celui qui vous fait rester en profil bas, en mur pokement vide, garni en filets gracieux de lignes sirupeuses, histoire de mettre un semblant de bling-bling incongru de désuétude.

     

    Je ne suis qu’un feutré hurlement qui se trimballe brinquebalant sur ma page de vie devenue si brillamment terne, si immensément vide, si impénétrablement sourde, si grandement étroite, bringuebalant en hipe velocity la morne morgue de la fille perdue soudainement devenue.

     

    C’est moche…

    Je me sens moche.

    C’est nul…

    Je me sens nulle.

     

    A quoi sert de se traîner, clic en bandoulière, dans tous ces groupes où tu n’es pas là?

    Tu étais ma raison de surfer en bourlingeuse avisée taguant en précellente excellence à qui mieux du mieux pensé au plus juste, certes.

    Tu étais mon tout à intégrer en bloc sur mon front et mon back, un no limit absolu surabondamment fabuleux.

    Tu étais mon ami, mon amour inavoué, mon amant rêvé.

    Tu étais…

     

     

    - « Ah, mon Dieu…

    - Ah, c’est terrible!!!

    - « Putain » , c’est dégueu !!!

    - Trop de la mort!

    - Vite, mon portable!

    - Ils ne peuvent pas faire ça ailleurs...

    - Mais, où est la tête ?

    - Fait  « chier » , « ya » pas de réseaux!

    - Je vais te la twitter en live!

    - Je crois que je vais vomir…

    - … !   :-(   »

     

     

    « DING - DING - DING

    Suite à un accident grave de voyageurs en gare de saint Sulpice le trafic est momentanément interrompu. »

     

     

    Et pendant ce temps là, dans la tête d’une brune montée fraichement à Paris …

     

    « Non, mais franchement, ils le font exprès!

    C’est quoi ce délire ?

    Il y en a marre de ces messages idiots (*)!

    Quelle bande d’incapables (*) !

    Je vais être en retard à mon premier rendez vous, il va croire que je le fais délibérément (*) !

    Où est ce fichu phone?

    Allo? … Oui, c’est moi… Désolée… Pas de métro… Un accident de… Quel bande de … Quoi ? …. Tu travailles à la ? … Je t’entends mal … Je ne t’entends plus…

    « L‘enfoiré » , il a raccroché!

    Ca m’apprendra à accepter un rendez vous sur ce site à la c. … ».

     

    Et la brune s’en fut fichtrement dépitée en arguant fort qu’on ne l’y reprendrait plus à jouer à la souris en clics débridés.

    On entendit, dans le lointain, le clac clac agacé de ses escarpins qui la portaient déjà tout là bas…

     

     

    Morale ?

    Tu cliques, tu cliques, tu claques quand même.

     

     

    (*) Il aurait été lassant, à la lecture, le tout entre guillemets ; cependant, vous pouvez si ça vous chante, traduire ici en langage, au combien délicieusement urbain qui va bien, de la banlieusarde égarée en sol parisien.

     

     

     

    - « Que veux tu ?

    - Uniquement toi. »